J’ai testé le purificateur d’eau par gravité Big Berkey

« L’eau du robinet, c’est du poison » me disait Jean-Philippe Carrère dans l’épisode #17 de Limitless Project. Riche en chlore, un oxydant majeur, trop polluée (métaux lourds, antibiotiques etc…), et dotée d’un PH trop élevé, elle n’est pas recommandée pour les bébés, alors pourquoi la boire une fois adulte ? Dans cet article, je te partage le résultat de mes recherches, ainsi que mon avis sur le purificateur d’eau par gravité Big Berkey.

L’eau du robinet est-elle potable ?

« L’eau du robinet est un poison : ce n’est pas parce qu’elle est potable qu’elle est viable ! Elle est bourrée de chlore qui est un oxydant majeur, contient de nombreux polluants, possède un pH trop élevé » – Jean-Philippe Carrère sur le podcast Limitless Project.

Le chlore

Afin de garantir une eau exempte de bactéries, les municipalités la désinfectent avec du chlore dont les quantités ne cessent d’augmenter depuis 2001 dans le cadre du plan Vigipirate. Est-elle pour autant dangereuse pour la consommation humaine ? Les autorités sanitaires assurent que non. Mais plusieurs études envisagent un lien entre la consommation d’eau chlorée et le développement du cancer de la vessie et du rectum (en savoir plus).

Les pesticides

Les pesticides polluent les lacs, rivières et nappes phréatiques. En théorie, ces polluants sont rigoureusement contrôlés par les autorités sanitaires. Pourtant, lorsqu’on s’intéresse aux rapports de l’ARS, on s’aperçoit que 8,1% de la population est alimentée par une eau non conforme. Ça ne veut pas dire qu’elle représente un risque direct pour la santé : les valeurs dépassent les limites de qualité mais pas la valeur sanitaire maximale (sauf pour 0,03% de la population).

Le plomb

Depuis 2003, le seuil maximal de plomb dans l’eau du robinet a été divisé par 5, obligeant les collectivités à remplacer les branchements publics en plomb. Néanmoins, il incombe aux propriétaires de réaliser ces mêmes actions dans leur domicile pour garantir une eau conforme.

Les médicaments

On peut lire sur le site du Ministère de la Santé : « La présence de substances émergentes (nouveaux polluants de l’eau) dans les eaux à de très faibles concentrations interroge depuis plusieurs années l’opinion publique, la communauté scientifique et les autorités sanitaires. Des recherches sont menées au niveau national sur des paramètres actuellement non réglementés afin de recueillir des données d’exposition de la population nécessaires à l’évaluation des risques sanitaires liés à ces substances émergentes. » (1)

En gros : il y a des polluants (antibiotiques, œstrogènes des pilules, chimiothérapie etc…) qui se retrouvent dans l’eau dans de faibles concentrations. Ces substances sont dangereuses, mais jusqu’à quel niveau ? On ne sait pas, et il n’y a pas encore de réglementation précise sur le sujet.

Faut-il se méfier de l’eau du robinet ?

L’eau du robinet est sans conteste la plus contrôlée à tout niveau. Mais malgré les différents traitements qu’elle subit, elle présente toujours des traces de différents polluants et médicaments. Ces traces sont-elles suffisantes pour être dommageables pour notre santé ?

A priori non. Pour autant, la méfiance reste selon moi de mise pour au moins trois raisons :

  1. Un polluant, une substance chimique, ou un médicament est toujours un stress pour l’organisme contre lequel il doit se défendre. Or, il est déjà attaqué de toutes parts dans notre quotidien : pollution atmosphérique, pollution électromagnétique, stress, alimentation et j’en passe. Réduire au maximum les stress négatifs sur lesquels on a un contrôle me semble donc toujours être une bonne idée ;
  2. Les pesticides présents dans l’eau restent la plupart du temps en deçà des valeurs critiques. Mais nous en mangeons également tous les jours avec les fruits et légumes qui composent nos repas. Or, certaines molécules, qui semblent inoffensives seules, se révèlent toxiques lorsqu’elles sont combinées les unes avec les autres.
  3. Enfin, il reste encore une grosse part d’inconnu. D’abord sur l’impact des résidus de médicament, comme l’avoue lui-même le Minisètre de la Santé, ensuite sur les dépassements, qui même s’ils représentent une part minime de la population, ne sont pas nuls.

Pour toutes ces raisons, j’ai cherché une alternative pour purifier mon eau.

Quelles alternatives ?

Je ne vais pas m’étendre sur la possibilité de l’eau en bouteille qui ne me semble pas être une solution écologiquement ou même économiquement viable sur le long terme. Note toutefois que ce n’est pas parce qu’elle est en bouteille qu’elle est forcément bonne. Beaucoup se révèlent pires que celle du robinet, sans parler des résidus de plastique. Les meilleures semblent être la Mont Roucous et la Mont Calme.

L’osmose inverse

C’est probablement la solution la plus efficace, mais aussi la plus chère. Le dispositif éloVie Eau de Jean-Philippe Carrèe coûte par exemple près de 1500€. Elle a par ailleurs l’inconvénient de gaspiller beaucoup d’eau dans son processus de filtration et d’éliminer tous les minéraux, ce qui peut être une bonne ou une mauvaise chose selon les avis.

Les carafes filtrantes

C’est un nid à bactéries d’une efficacité tellement relative que les risques semblent supérieurs aux bénéfices comme le précise l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) ainsi que les conclusions des tests QueChoisir.

Les purificateurs d’eau par gravité

C’est l’option que j’ai choisie. Extrêmement efficaces pour un faible coût (300 à 400€), ils ne nécessitent ni installation complexe, ni énergie extérieure, et n’entraînent aucun gaspillage d’eau. Leur seul inconvénient est de nécessité un remplissage quotidien du réservoir et de devoir attendre en moyenne 1h pour recueillir 4 litres d’eau filtrée.

Voilà à quoi ressemble le Big Berkey

Les filtres à eau par gravité Berkey

Utilisé à travers le monde par les baroudeurs comme par les organisations humanitaires tels que la Croix Rouge ou l’UNICEF, le Berkey est étudié pour purifier n’importe quelle eau : rivière, lac, pluie…

Composé de deux réservoirs superposés, il utilise l’énergie de la gravité pour faire passer l’eau à travers des blocs filtrants brevetés dont la composition est tenue secrète par la marque. La première ligne de défense est assurée par une filtration micropore avec un filtre de style céramique, puis un filtre à charbon et un filtre à échange d’ions. Il y a encore 3 autres types de filtre dans les blocs, mais la marque n’a pas dévoilé leur composition.

Quoi qu’il en soit, leur efficacité est impressionnante, et les Berkey sont capables de filtrer 99,9% des polluants (virus, bactéries, pesticides, métaux lourds, médicaments, etc… Une efficacité démontrée par des tests indépendants (1).

Enfin, le prix est hypercompétitif : 400€ pour un Big Berkey (le modèle que j’ai choisi) équipé de 2 filtres homologués pour 22 700 litres d’eau. Puis le remplacement des filtres coûte 170€ pour la même capacité. Soit 0,0075 € par litre d’eau filtré. Pour une consommation d’une famille de 3 personnes estimée à 6 litres d’eau par jour sur 10 ans, ça revient à 400€ (incluant l’achat du Big Berkey) VS + de 10k€ si tu buvais de l’eau en bouteille Mont Roucous.

Mon avis après 6 mois d’utilisation du Big Berkey

Outre ma volonté de filtrer les polluants, j’espérais retrouver le goût de l’eau pure que l’on peut apprécier avec une eau en bouteille de qualité. J’étais assez sceptique sur ce point…et très agréablement surpris : l’eau est délicieuse, pure et minérale, un vrai bonheur !

Au vu du coût dérisoire au litre, je ne compte pas et en fait profiter à mes animaux de compagnie, l’utilise pour la cuisson vapeur ou pour faire tremper mes lentilles. Toute la maison, bébé y compris, y est passée, et je n’ai jamais racheté de bouteille depuis. Et quand j’ai envie d’un peu d’eau pétillante, j’utilise ma Sodastream pour la gazéifier.

En termes d’entretien, il n’y a presque rien à faire si ce n’est nettoyer le réservoir une fois par mois, ce qui prend moins de 5min. Le plus long est de penser à le remplir chaque jour, puisqu’il a une capacité utile de 4 litres. C’est bien là sa seule et unique contrainte, mais c’est aussi une occasion de faire des déplacements avec charge, ce qui travaille mon gainage et mes muscles stabilisateurs.

Quant au filtre… il faudra que je pense à le changer dans 10ans !

Je suis donc hypersatisfait de cet achat, et me suis empressé d’en offrir un à ma maman…

Conclusion

  1. L’eau du robinet est extrêmement contrôlée, mais elle n’est pas pour autant exempte de polluants ;
  2. Ces polluants sont généralement sous la valeur sanitaire maximale mais s’ajoutent à tous les autres polluants absorbés au quotidien par l’alimentation, l’air, le stress etc… ;
  3. Par ailleurs, il n’y a pas encore de normes pour encadrer les résidus de médicaments (antibiotiques, chimio, pilule…) présents dans l’eau du robinet ;
  4. Il me semble donc préférable de trouver une alternative pour purifier l’eau ;
  5. L’osmose inverse est chère à installer et très gourmand en eau, l’eau en bouteille est polluante pour la planète, et revient extrêmement cher sur le long terme (10 000€ en 10ans !), les carafes filtrantes sont peu efficaces et potentiellement dangereuses ;
  6. J’ai donc choisi un purificateur d’eau par gravité : extrêment efficace, relativement abordable à l’achat, et ne nécessitant aucune source d’énergie externe ;
  7. J’ai acheté un Big Berkey qui, en plus de filtrer 99,9% des polluants (métaux lourds, médicaments, virus, bactérie, chlore etc…), donne une eau délicieuse ;
  8. Vendu à 400€ avec ses filtres, il permet de tenir +10ans sans avoir à changer les masses filtrantes (170€) soit 0,0075 € par litre d’eau filtré ;
  9. La seule contrainte est de devoir le remplir tous les jours, ce qui prend 1 ou 2min, un sacrifice largement acceptable au vu du rapport qualité/prix imbattable de la solution ;